
La retraite progressive, un dispositif de retraite senior devenu incontournable pour bénéficier d’une pension de retraite optimale de nos jours.
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En effet, depuis plus de 10 ans, le taux d’emploi des 65 ans ou plus a quasiment triplé, passant de 1,1% en 2006 à 3% en 2017. Un chiffre important qui appuie sur le besoin de continuer à travailler même après sa retraite, pour des raisons financières. La retraite progressive à de nombreux atouts, nous avons décidé de les recenser en dix points…
Une fin de carrière aménagée

En optant pour une retraite progressive, cela vous donne la possibilité de réduire, sous certaines conditions, votre de temps de travail tout en bénéficiant d’une fraction de pension de retraite afin de ne pas être impacté par cette baisse du temps de travail. Votre activité professionnelle sera donc à temps partiel et doit être comprise entre 40% et 80% d’un temps plein. La fraction de pension de retraite que vous pourrez percevoir représentera le pourcentage restant de votre temps de travail. Le montant de la fraction sera de :
- 30% de la pension si l’activité salariée représente entre 80 et 60% du temps complet.
- 50% de la pension si l’activité salariée est inférieure à 60% et au moins égale à 40% d’un temps complet.
- 70% de la pension si l’activité salariée est inférieure à 40% d’un temps complet.
Continuer à acquérir des droits de retraite
Le fait de maintenir une activité professionnelle, même réduite, vous assure le fait de continuer à acquérir de nouveaux droits à la retraite. En effet, vous êtes encore salarié, lorsque vous arrêterez définitivement de travailler, vos pensions seront recalculées en tenant compte des trimestres cotisés et des points acquis durant votre retraite progressive. Ce calcul se fera sur la base de votre revenu à temps partiel et votre employeur peut même vous proposer de cotiser sur la base d’un temps plein.
Profiter de conditions favorables
La retraite progressive ne présente pas de restrictions particulières et les conditions pour en bénéficier sont assez vastes, il faut :
- Avoir au moins 60 ans, soit deux ans avant l’âge minimal du départ à la retraite.
- Pouvoir justifier d’un contrat de travail à temps partiel compris entre 40% et 80% d’un temps plein.
- Avoir validé au moins 150 trimestres d’assurance.
Bon à savoir ! La retraite progressive permet à la différence d’une retraite anticipée, que tous les trimestres soient comptabilisés quel que soit le régime dans lequel ils ont été réalisés.
Aucun besoin d’accord de l’employeur

L’accord de l’employeur n’est pas nécessaire dans le cas où le temps partiel ne changerait rien à votre emploi du temps. Par exemple, si vous êtes déjà à temps partiel dans l’entreprise. Vous aurez donc un salaire plus élevé, pour avoir travaillé autant ! Attention ! Dans le cas d’une convention de forfait en jours sur l’année avec l’Urssaf, vous n’êtes pas considéré comme un salarié à temps partiel et n’aurez pas l’accès à la retraite progressive.
Bénéficier de tous les avantages entreprise
Si votre temps de travail sera réduit, ce n’est pas le cas de vos avantages salariés et nous serons d’accord pour dire qu’ils ne sont pas négligeables !
- La complémentaire santé qui vous protège et vous accorde les mêmes garanties et le même niveau de cotisation autant pour votre employeur que pour vous, salarié.
- Les contrats collectifs de prévoyance de décès ou d’invalidité sont maintenus si le système d’indemnisation est forfaitaire. Cependant, ce n’est pas le cas pour les contrats où l’indemnisation est fonction des derniers salaires versés.
- Les prestations courantes du comité d’entreprise vous seront toujours accordées, comme les tickets cinéma, tickets restaurant…
- Les prestations ponctuelles, de type voyage organisé, week-end, resteront avantageuses pour vous si leur coût est fonction des derniers salaires versés.
Pouvoir surcoter
En continuant à travailler, cela vous permet de percevoir, en temps voulu, un taux plein sur votre retraite ce qui est déjà un avantage considérable. De plus, ce dispositif de retraite progressive vous permet de surcoter en continuant à acquérir des trimestres et des points. Votre pension de base sera donc majorée de 1,25% de leur montant par trimestre supplémentaire accompli et votre pension complémentaire sera plus élevée grâce à l’acquisition de points.
Diminuer l’impôt sur le revenu
La retraite progressive implique la réduction d’impôt sur le revenu.
Éviter le malus de 10% de l’Agirc-Arrco
Depuis le premier janvier 2019, les salariés nés en 1957 ou après qui prennent leur retraite à l’âge du taux plein c’est-à-dire 62 ans avec le nombre de trimestres requis, sont impactés par une minoration de 10%, pendant 3 ans, sur leur retraite complémentaire Agirc-Arrco. En travaillant une année supplémentaire tout en réduisant votre activité et sans perdre trop de revenus, vous continuez à cotiser et échappez au malus de 10 %.
La possibilité de rachat de trimestres
Le travail à temps partiel et le rachat de trimestres et totalement envisageable pour aménager la fin de votre carrière. En effet, vous pouvez opter pour une retraite progressive entre 60 et 62 ans en travaillant à temps partiel, puis, de partir à la retraite à l’âge légal, en rachetant les trimestres manquants pour avoir un taux plein.
Ainsi, vous aurez continué à acquérir de nouveaux droits durant votre retraite progressive et en cas de nécessité, racheter des trimestres, pour bénéficier d’un taux sur votre retraite. Attention tout de même, le rachat de trimestres, doit être effectué avant de faire votre demande de versement de votre retraite progressive.
Choisir son âge de départ à la retraite
Au-delà de tous ces avantages, la retraite progressive vous permet de choisir ! Et lorsque l’on vous donne le choix, il vaut mieux en profiter…Vous pouvez donc choisir l’âge auquel vous souhaitez prendre un peu de repos même si toutefois, le fait de partir à la retraite avant d’avoir acquis un taux plein peut être contraignant. Vous êtes désormais au point sur le dispositif de retraite progressive. N’hésitez pas à vous renseigner davantage notamment auprès de votre entreprise qui saura vous spécifier les conditions de votre temps partiel.
Pour faire votre demande, un formulaire est disponible directement sur le site de l’assurance retraite. Vous pouvez aussi vous rapprocher de la CNAV, la MSA, l’AGIRC-ARRCO ou encore la sécurité sociale, selon l’organisme auquel vous dépendez. En plus de cette demande, l’assuré doit transmettre à sa caisse de retraite de base une déclaration sur l’honneur certifiant qu’il n’exerce pas d’autre activité que celle lui permettant de bénéficier de la retraite progressive. Il doit joindre également une attestation de son employeur prouvant qu’il travaille bien à temps partiel et dans les seuils demandés. D’autres pièces justificatives vous seront demandées dans le cadre de votre demande.
A noter ! Votre retraite progressive peut-être suspendue si vous n’envoyez pas le questionnaire annuel de contrôle. De plus, celle-ci peut-être arrêtée si vous repassez en temps plein ou si votre temps de travail est inférieur à 40% et supérieur à 80%. De la même manière que la fin d’un contrat pour cause d’un licenciement, d’une démission ou d’un départ à la retraite entraînera la fin de votre retraite progressive.
Articles annexes :
Est ce qu’on peut travailler après la retraite pour un senior ?
A qui s’adresser pour demander sa retraite ?
Complémentaire retraite – Explications et panel de solutions
Réforme des retraites 2019 : Ce qu’il faut retenir, ce qui est prévu